[Avis] Arthi vs Rubis Hiroto

Shalut !

Je veux bien être l'arbitre de ce slam ( si tu veux bien de moi hihi)

Vous souhaitez une ou deux semaines ?

Oki donc j'attends vos textes en MP pour le 24/05/2015 à 21h00 max' !

Coucou ici !!

Une semaine de plus accordée suite à la demande en mp =)

Coucou !
Après quelques semaines, j'ai enfin reçu les deux textes ="

Un petit rappel sur les restrictions :

Quote

- Le récit doit se dérouler en 2169
- Obligation d'insérer les mots: décharge, étoile, atmosphère et noir.

1 heure

Jared descend de sa belle voiture volante chromée après de longues minutes d'attentes dans les artères bouchées de la ville.
Voici près de vingt ans qu'il attend ce jour avec impatience.
Aujourd'hui, le vingt-et-un janvier deux-milles-cent-soixante-neuf, c'est le jour J !
Une fois au pied de l'immense immeuble de verre, Jared hésite un instant avant de passer le seuil de la porte électronique. Il sait que dans une heure, plus rien ne sera comme avant. Tout va changer.

58 minutes

La porte automatique s'ouvre à l'approche du quadragénaire brun.
Le portail de sécurité émet une lumière verte. Jared n'a aucune arme, aucun objet dangereux. Il peut accéder au hall du bâtiment.
Dans le hall maculé de blanc, il jette un rapide regard au robot-réceptionniste, qui se contente que lui renvoyer un regard froid, comme toujours.
Depuis quelques années, les robots ont perdu toute amabilité. Tellement sûrs d'eux, ils n'ont pas trouvé mieux que de copier le caractère des humains, angoissés par chaque événement de la vie quotidienne.

55 minutes

L'ascenseur transparent fait face à Jared. Ce dernier monte dedans. Il n'a même pas besoin d'indiquer l'étage qu'il souhaite atteindre. La machine le sait.
En moins de cinq secondes, l'homme est arrivé au cent-dixième étage.
La porte de l'ascenseur s'ouvre et Jared pose le pied sur le sol gris extrêmement lisse et bien nettoyé du bureau.
A sa droite, trois robot-secrétaires rédigent les rapports de ses dernières interventions.
Jared n'a jamais aimé ces machines humanoïdes aux formes et aux visages parfaits, qui ont acquis un libre-arbitre en quelques années. Il a toujours eu peur qu'ils se retournent contre leurs créateurs, de moins en moins nombreux, devenus incapables de se reproduire. Voici bientôt trente ans que le dernier humain est né et ce dernier humain n'est autre que lui, Jared.

45 minutes

Aujourd'hui, une atmosphère de plomb pèse dans le bureau de Jared. Seuls le martellement des écrans tactiles par les doigts fins des robots et le souffle anormalement rapide de leur patron remplissent l'air.
L'homme ténébreux, aux vêtements bleu nuit et aux cheveux mi-longs, avance lentement vers l'immense vitre qui sert de mur à son bureau.
A plusieurs centaines de mètres en-dessous de lui, les humains et les robots se mêlent dans un amas de tâches sombres.
L'immense coupole noire face à l'immeuble de Jared est une véritable ruche où entrent et sortent ces individus. C'est le foyer de la vie, l'acropole de la cité. C'est l'endroit où tout a commencé, il y a cent ans jour pour jour. A l'époque, la ville n'existait pas, il n'y avait pas encore d'eau autour de cette sphère. Il n'y avait rien. Rien d'autre que cette demi-boule où les scientifiques se creusaient les méninges jours et nuits pour trouver LE moyen de créer un robot plus performant que le genre humain.
Puis, dès que le premier humanoïde a fonctionné, de nombreux autres exemplaires ont été crées allant jusqu'à dépasser le nombre d'humains sur Terre.

29 minutes

Les souvenirs affluent en masse dans l'esprit de Jared. Une vague de nostalgie et de tristesse l'envahit soudain, et une goutte d'eau salée coule le long de sa joue. Sensation qu'aucun humanoïde ne peut connaître. Ces machines vivantes n'ont pour seuls sentiments que la joie, la colère et l'empathie, les autres étant considérés comme inutiles et altérant excessivement les facultés.
Jared est donc l'un des derniers êtres à pouvoir ressentir la tristesse. La tristesse de savoir que ses parents ont été tués par les humanoïdes pour haute trahison, la tristesse de savoir qu'il était condamné dès sa naissance à vivre au rythme des décharges que lui provoque le contact avec les robots, et la tristesse de n'avoir jamais pu voir la moindre plante, le moindre animal ou insecte qui peuplaient jadis la Terre, ce monde saccagé par les Hommes et leur technologie.

13 minutes

L'heure approche. Il le sait. Il le sent.
Les battements de son cœur accélèrent.
Ses mains deviennent moites et de la sueur perle sur son front fuyant.
Il a tant attendu ce moment qu'il n'est plus sûr de rien.
A-t-il fait le bon choix ?

9 minutes

Telles des aiguilles de métal qui lui entrent dans le crâne, chaque seconde le fait souffrir un peu plus.
Toujours collé à la grande vitre, Jared n'arrive pas à lâcher l'acropole des yeux.
Le soleil couchant fait planer une lumière orange sur la ville, créant des ombres noires dansantes entre les bâtiments.
L'eau reflète cette lumière chaude.
Des étoiles viennent tacheter le ciel légèrement nuageux.

7 minutes

Les routes sont désormais de longues lignes lumineuses et continues.
L'heure approche. Jared serre les poings, jette un regard inquiet à ses secrétaires qui travaillent sans relâche, sans pause et sans se soucier de ce qu'il attend. L'avantage de ces robots est de ne pas avoir besoin de nourriture ou de boisson, pas de sommeil, du moment qu'ils peuvent s'alimenter en électricité quand nécessaire et qu'ils ont une connexion sans fil permanente avec la ruche.

3 minutes

Jared ferme les yeux quelques secondes.
Il ne sait pas s'il veut voir le spectacle dont il est l'auteur.
Personne ne peut prévoir ce qu'il va exactement se passer après.
Certains disent que ce sera la fin de tout, tandis que d'autres prêchent un véritable renouveau.
Jared ne sait pas quoi penser. Il a juste fait son devoir.

1 minute

Les battements du cœur martèlent les tempes de Jared.
Il est incapable de bouger.
Il reste là, figé, le souffle suspendu dans l'attente de voir ce qu'il va se passer sous ses yeux écarquillés. Il n'est plus possible de faire marche arrière.

10 secondes

Les dernières secondes avant la fin.
L'attente est interminable.

6, 5, 4, 3, 2, 1... Zéro !

L'acropole de la ville s'embrase sans crier gare dans un effrayant bruit sourd qui déchire l'atmosphère. Toutes les lumières de la ville s'éteignent, plus du trois-quart des véhicules finissent leurs courses dans celui d'en face et de nombreux bâtiments prennent feu pendant que d'autres se brisent en deux pour finir leur descente dans l'eau qui les borde.
Dans le bureau silencieux de Jared, les robot-secrétaires sont désormais allongées au sol, leur liquide vital bleu dégoulinant de tous leurs orifices.
Toutes les technologies et tous les robots sont arrêtés. Jamais plus ils ne fonctionneront, jamais plus ils ne dépasseront les humains, qui vont ainsi pouvoir revivre, se reconstruire pour un futur meilleur.
La Terre va enfin pouvoir reprendre ses marques et faire renaître des arbres, de l'herbe, des animaux et toute autre création naturelle ayant disparu à cause de la technologie.

Douzième minute dans le nouveau monde

Ça y est. Jared a rempli sa mission.
Il va maintenant pouvoir vivre comme vivaient ses lointains ancêtres du début du millénaire.

La fin de l'humanité est proche.
Je le sais, précisément quand je me fraie avec difficulté un chemin parmi la cohue affolée. Ou encore, je le sais quand ces beuglements scellent à jamais ma conscience déjà heurtée. Je le devine encore plus lorsque j'aperçois le ciel virer au noir, telle une tâche d'encre souillant l'atmosphère.
La fin du monde est proche ... et malgré tout, il subsiste une personne qui compte beaucoup trop pour moi.
Je me débats férocement. Bien que je vais dans le sens contraire du mouvement de la foule, je persévère, et je me relève à plusieurs reprises, m'étant fait jeté sur le bas-coté. Je ne doute pas de la trajectoire que j'ai au préalable imaginée. Même si, pour moi, l'espoir qui m'anime me paraît futile, la pensée de la voir s'éteindre sans personne pour la consoler m'assassine elle-même. Je reprends mon équilibre lorsque un passant, feignant l'ignorance, se brusque en arrachant ma chemise. Peu importe. J'y suis presque lorsque je …

— Lissana ! je m'égosille.

— Papa, je …

La brume ébène l’ensevelit de toute part. Elle reste spectatrice de sa fatalité, impuissante. Je veux fuser tel un éclair pour la sauver lorsque, au comble de ma terreur, je hurle :

— Non !

Elle a disparu. Accablé, je tente d'attraper une once de matière dans ce qu'il reste d'elle.

— Oren !

Mais non, rien … Je griffe la fumée noire qui l'a consumée.

— OREN !

Je me réveille en sursaut. Un cauchemar. Rien qu'un cauchemar. Et paradoxalement, je suis doublement satisfait, bien que chamboulé. Lissana n'est donc pas morte. Et j'ai pu voir son visage. Rien que d'y penser me donne autant d’énergie qu'un plantureux petit-déjeuner. Et pourtant, ce cataclysme paraissait si réel. La pollution, qui a détruit la cause de son existence – l'humanité – dans mes songes, est un fléau qui existe pourtant bien.
Et c'est pour ça que je suis là, dans ce vaisseau spatiale, après tout. J'en ai des frissons.

— Qu'est-ce que vous faites, bon sang ?

Cette voix familière s'approche pour résonner à présent dans ma cabine. D'abord, j'étanche les gouttelettes de sueurs sur mon front.
Puis, je m'efforce à digérer ma confusion, dévisageant mon interlocuteur.

— Oren, me conjure Ethan, mon assistant Cosmologue. Je vous ai déjà dit que le temps des grasses matinées est condamné. Levez-vous.

Je me mords la langue, aigri. Je sors aussitôt de la zone antigravitationnelle de ma couche, flottant désormais dans l'air.
Il paraît hâtif. Je m'éclaircis les idées puis me concentre.

— Notre navette est entrée en ce début de nuit dans une toute nouvelle constellation, se réjouit-il, abandonnant son empressement. La bonne nouvelle est que, après étude de son étoile, elle n'est pas en fin de cycle.

Je suis encore dans les vapes, les yeux bouffis. Et pourtant, l'excitation de cet événement, telle une décharge électrique, me secoue de la tête jusqu'au pied. Nous franchissons la principale coursive. Ethan poursuit :

— Actuellement, nous nous trouvons dans la zone habitable hébergeant l'exoplanète Gliese 581 g, notre objet d'étude.

Le domaine de la cosmologie ne me branche, d'ordinaire, pas tellement. Mais j'y trouvais mon compte dans cette découverte, au final.

— Cependant, nous ignorons encore ses réelles coordonnées spatiales, et de ce fait …

— Avez-vous trouvé des formes de vie extraterrestre ? coupé-je court.

Il reste bouche bée. Visiblement, je l'ai brusqué dans son élan.

— Eh bien justement, j'y venais. A la mauvaise nouvelle. Nous avons fait collision avec un nuage radioactif près de l'étoile de la constellation. A quatre heure vingt-et-une minute et trois secondes précisément, ce qui a endommagé nos réacteurs. Or nous nous trouvons actuellement dans la zone habitable …

Il m'agace. Je riposte :

— Ce n'est guère de mon ressort. Ma question est pourtant simple et claire. Avez-vous trouvé des formes de vie extraterrestre ?

— Non. Pas encore. Mais cette hypothèse n'est point à écarter … murmure Ethan tout-bas, comme de crainte qu'il se fasse entendre.

On arrive dans la salle de commande. Il scrute aux alentours.

— Écoutez, nous sommes entre amis, me confie-t-il sous forme de messe basse. Ne répétez sous aucun prétexte aux autres exobiologistes, que vous, ce que je viens de vous raconter, Oren. C'est mon poste qui est en jeu. Je connais leur nature foldingue, et cela créerait une foire incontrôlable dans le vaisseau.

Il a raison. En plus de ça, nos mouvements sont limités dû à l'altération de nos réacteurs. De plus, si notre hypothèse s’avérait être juste, nous ignorons tout de même à quelle sorte de vie nous avons à faire. Et surtout, comment y faire face, ou y échapper si jamais nous entrons en contact. Par chance, cette exoplanète sera concluante pour nos recherches, et l'humanité aura une chance de survivre.
Je pense à ma fille, Lissana, toujours sur Terre. Sa tête encadrée de cheveux blonds, toujours couverte d'un masque, m'émut instantanément.
Je fais ça pour elle. Pour qu'un jour, elle puisse habiter un lieu décent, et non étouffé par la pollution et les hivers d'impact, même si ma nature d'exobiologiste avachi sur ses fantasmes subsiste en moi.
Ethan détourne son attention et regarde l'écran qui lui fait fasse, les images reflétant sur les verres de ses lunettes.

— Nous avons déjà tenté d’élaborer le long compendium des différents objets en orbite héliocentrique, souffla-t-il. Pourtant, nous ne décelons pas d'activité provenant d'une exoplanète.

Je prends sa place et observe l'écran. Complètement illisible. Les points sont indénombrables.

— Ethan, cela ne fait pas assez de temps que nous sommes ici. Notre système de reconnaissance ne différencie donc toujours pas les planètes des satellites ou des comètes.

— Bien-sur, fait-il mine d'y avoir songé. Mais nous ne pourrons ni rester ici indéfiniment, ni déployer nos équipes dans des planètes aléatoires.

Je change rapidement les paramètres du référentiel. A présent, il n'affiche que les systèmes en mouvement et de masses négligeables. Une multitude de minuscules points sont en mouvement rectiligne. Mais étrangement, ils se dirigent tous vers nous. Lorsqu'Ethan s'en rend compte, il retient un cri, stupéfait :

— Des comètes ?

— De faibles masses ? J'en doute, tenté-je de me concentrer, indécis. De plus, elles semblent toutes se diriger vers nous alors que notre vaisseau n'a pas atterri.

La tension est palpable. Combien de temps ce phénomène a-t-il donc duré sans que personne ne s'en soit rendu compte ? A l'observation de l'écran, le mystère sera bientôt résolu.

— Il ne reste qu'une possibilité à envisager, admet Ethan. Il s'agit-là d'extraterrestres, et d'ailleurs un peu trop curieux à mon goût.

Je reste bouche bée, paralysé devant lui. Mes idées n'arrivent plus à s'imbriquer de manière logique. La situation, elle, me paraît encore plus irréelle que celle de mon dernier cauchemar.

— La rencontre est imminente, bafoué-je. Préparez-vous !

Et pour voter, veuillez utiliser le code suivant:

Ce qui donne :
Création 1
Note : X/10
Commentaire :

Création 2
Note : X/10
Commentaire :

Création 1
Note : 7/10
Commentaire : je trouve aussi que l'idée du décompte est bonne mais présenter comme ceci, cela empêche de se plonger dans ton texte. Ton texte est très beau mais il soulève en moi quelque interrogations. Tout d'abord, tu dis que Jared est un quadragénaire alors que plus bas tu dis qu'il y a presque 30 ans que le dernier être humain est né, sous entendu Jared. Ensuite, tu fais apparaître de la nostalgie dans ton personnage, il repense à la vie sans les humanoïdes, les animaux, les insecte alors que Jared n'a jamais connu tout ça... L'intrigue est bonne mais la fin est beaucoup trop brève à mon goût, on attends ce qui va se passer à la fin au fil du texte mais elle me laisse sur ma faim. Sinon ça reste un bon texte mais il mériterait d'être mieux réfléchis, mieux exploiter car l'histoire est très bien pensée.

Création 2
Note : 10/10
Commentaire : Waw, quel magnifique texte ! Je veux la suite ! Non pour être plus objectif, j'adore ton texte, dès le début on plonge dedans et on a qu'une hâte, c'est de lire la suite. Le début est intriguant, j'avoue que la suite l'est tout autant mais on y est captivé ! Ton texte me fais pensé à la série The 100 qui reprend un peu ton histoire et elle pourrait très bien être le scénario de celle-ci tellement ton texte est bien fait ! Je ne vois rien de négatif à dire sue ton texte. Merci pour ce texte très intéressant !

Création 1
Note : 8/10
Commentaire : Sur une très bonne idée et avec une présentation originale tu nous fais un texte à suspens...qui tombe un peu à plat par manque d'action.Les descriptions sont belles mais on se pose trop de questions : as-t-il posé une bombe, lancé un virus, coupé l’électricité...? As-t-il eu du mal, peut être qu'il a dû ruser, tromper des gardes...C'est un peu trop superficiel pour qu'on se plonge réellement dans l'histoire.

Création 2
Note : 8.5/10
Commentaire :Voilà un bon texte qui pourrait constituer le début d'une grande saga. L'écriture est plaisante malgré les petits détails qui ont déjà été soulignés, les termes techniques sont assez bien employés. Un texte qui se laisse lire avec plaisir et on attend...la suite.

Up nous avons besoin de vos votes